Depuis une bonne année, beaucoup sont ceux qui ont décidés de se pencher sur l’intestin et, particulièrement sur le microbiote. C’est une excellente chose.

A vrai dire, quand l’on connait l’humain, et en particulier le français, on sait que le vent tourne régulièrement. Le temps des médicaments à tout-va à pris du plomb dans l’aile. Vient maintenant celui du nombril !
Dit ainsi, j’entends que cela fait un peu moqueur mais il n’en n’est rien. Cette approche a des revers, comme celui de passer son temps à se regarder, à se caresser, à ne penser qu’à soit… Mais elle a aussi l’avantage de nous pousser à prendre conscience de sa valeur et, par voie de conséquence inévitable, à faire en sorte que de cesser de se laisser berner pour les intérêts d’autres que les siens. Les industriels attendront leur tour, qu’ils soient de la pharmacie ou de l’alimentation. Place à « soi ».

Pour bien y faire, il faudrait que nous ayons la sagesse de ne pas verser vers une autre approche industrielle, elle aussi, qui consiste à se gaver de pilules miracles sensées apporter un mieux être à notre microbiote. Ce serait passer d’un extrême à un autre, même si les effets indésirables sont considérablement moindre.

Le rêve est de passer à l’intelligence, à une santé réfléchie qui ne consiste plus à prendre une gélule pour ou contre ceci ou cela mais à penser en amont à ce qui nous fait du bien pour le favoriser et mettre à l’écart ce qui nous fait du mal. Ce serait un moyen plus sage que de vouloir continuer à manger tout ce qu’on veut et avant de prendre le produit miracle qui limitera les dégâts. Il n’empêche que, contrairement à ce que disent bien des nutritionnistes, les aliments se sont appauvris et ne renferment plus suffisamment de vitamines, d’éléments minéraux et de nutriments qu’avant l’arrivée de l’exploitation intensive des sols et la pollution atmosphérique. Par conséquent, la supplémentation en micronutrition à sa raison d’être. Mais vous entendez bien qu’il n’y a rien à voir entre se supplémenter (pour compléter des carences liées à un faible apport qualitatif alimentaire) et se médicamenter (que ce soit fait avec ou sans produits chimiques).

Mais je suis prêt à parier, que vous êtes digne de confiance, capable de faire la part des choses.